Milan Kundera

" Se souvenir de son passé, le porter toujours avec soi, c'est peut-être la condition nécessaire pour conserver, comme on dit, l'intégrité de son moi ".

Deutéronome Ch.4 Verset 9

Deutéronome Ch.4 Verset 9
Guestbook

Les bleus de ma memoire

Volutes de voiles Huile116 x 81

Des arbres peints en bleu, voulait le poète*
Le peintre** osa et les arbres furent bleus…
Et l’ombre alors ?
« Ne craignez pas de la peindre aussi bleue que possible »
Avait-il répondu !
Mais savait-il ce passionné des muses des tropiques
Que dans le pays d’où je viens tout est bleu …
Tout ce bleu, tant de bleus inscrits en moi.
Au-delà de la mer, loin de ses rives bleues
Je connais par cœur sa lumière, ses ombres bleues
Le bleu de ses nuits et pur de son horizon...
Le bleu de ses portes et parfumé de ses embruns
Bleue ma couleur, mon amie, ma douleur…
Je te malaxe, te pose comme une caresse sur la toile
Tes nuances me calment, je les façonne comme un bien précieux
Bleu mon port d’attache, mes vibrations, mon jardin bleu…

* Baudelaire
** Paul Gauguin - les arbres bleus

22 commentaires:

Anonyme a dit…

Bonsoir Michèle
j'aime ton bleu!
le bleu de ma grande bleue...
le bleu de SIDI BOU SAID où j'inviterai volontièrement tata Ichtir boire un thé bilnana ou aux pignons selon son choix si elle vient...
le blanc de ses murs...
le blanc de mes femmes en sefsari qui se perd de plus en plus...
BLEU et BLANC, je vous côtoie tous les jours sans jamais me lasser!

Lilia

Anonyme a dit…

Le bleu, le blanc...Lumière...
Tout est lumière celle qui sature les couleurs, celle qui noie les choses jusqu'à l'artéfact.

CUISINETRADITIONTUNES a dit…

Bonjour Michelle, Bonjour Lilia, sabah el fol, sabah el ward wé el yesmine, sabah el zebdé we el halib, comme disait mon père (ton grand père Michelle), oui il ne parlait pas le français mon père berbère ,il connaissait 2, trois mots qui nous faisait rire et il chantait cette berceuse que tous nos petits enfants connaissent et c'est merveilleux (biti enfon dija la brume ontour de la mison s'ytend on doit dormir quon vient la lune, biti enfon, biti enfon), t'en souviens t'il?
Il chantait assis dans l'ombre de la vigne, de notre maison bleue peinte à la chaud , sous le ciel bleu,et les enfants s'endormaient en faisant des rêves bleus.
Lilia évoque le sefsari, ce voile voluptueux qui enveloppait majestueusement les femmes , superbe parure blanche, c'est vrai que cela se perd mais reste dans nos mémoires.
Ce sera avec plaisir que je partagerai un thé bil naana avec toi Lilia, je vais décider demain de la date de mon départ , je pense à priori le 12.
Alors en bleu et blanc nous nous parlerons et je ramènerai inch Allah avec moi dans mon couffin un morceau de ciel bleu.

Breitou a dit…

Le bleu de la mer.
Le ciel bleu.
Les bleus des hématomes.
Le bleu indigo.


Et ma grand –mère qui disait dans sa langue

‘...Ye Haye jid chwi’yè fél’fèl jiné fél saboun... !’
(‘ Louise rajoute un peu de bleu dans le linge.. !’)

Bleu Bleu Bleu le ciel de TuniIIIs...§§§§§
Blanc Blanc Blanc mes caleçons blancs...§§§§
Blanc Blanc Blanc est mon jasmin...§§§§§
Bleu Bleu Bleu mes rêves en bleu.

Breitou a dit…

KIPPOUR BLEU.

La confiture est prêÊÊËte.
Cinq TupperwaAAAAre remplis de compote de coings
Attendent sur le plan de travail, dans un petit coiIIIn
De voyageEEEEEEr. Demain peut être ou après demain.
Garnie de pignons, elle irAAAAA par les quatre chemins
Dans Paris, chez nos proches, la famille. Un pour ma mèEEEEEEre.
Un pour les beaux pareEEEEnts, une autre pour la belle-mèEEEEEEre.
Sans oublier mes filles et la belle famille de mon frèEEEEEEEEEre.

Le Boulou est prêt./////

10 Boulous bien drôÔÔÔÔles.
Farcis au chocolat/amaAAAAndes
S’en iront à tour de rôle
Comm’la confiture bien molle
Par les rues de PariIIIIs,
Chanter la cuisine de mamiIIIIIe.

6 Bouteilles de limonaAAAAde
Chef d’œuvre du PapiIIII
Du pur jus d’Citron pour les bonnes papiIIIIIlles....
Dans des bouteilles d’Evian
Sont sur la ligne du départ.

La tradition est respectée en chantonnant.///


§§§§§§§§§§§§§§§

NB/ J'avais une grande envie de chanter ma confiture de coings, mes boulous et citronnades.. Veuillez m'en excuser de l'avoir introduite ici.

CUISINETRADITIONTUNES a dit…

Bonjour Albert,
Tu as bien fait de chanter dans cette grisaille, ,ta chanson nous remue de rires, les entrailles.
Est ce que tu as mis les confitures dans un ravier bleu?
As tu vu mes boulous et mes confitures??
Vas tu préparer le coing aux clous de girofle?
j'espère que ta citronnade dans les bouteilles d'évian ressemble à ma recette. Tu as oublié la boukha et l'adham hout, Bonne fête

Michelle - Artiste Peintre a dit…

Bonjour
Je vous invite à découvrir ma confiture bleue, j'ai eu un mal fou à la confectionner, mais OUF! j'y suis enfin arrivée

confiture bleue

Et pour votre table de fête

Surprise

Anonyme a dit…

Je viens de découvrir le pot de confiture bleue. La marque Breïtou doit être connue et célèbre en France car pour pouvoir contenir untel personnage, elle doit être superbement malaxée. Son sombrero et son pancho lui vont à ravir, mais il à l'air tristounet, est ce que conchita lui court après?. Le pauvre à force de subir, il est devenu comme le jnoune. Pourra t'il un jour s'échapper, ou restera t'il enfermé jusqu' aguine?
Beu comme 'nhar azrak", bleu comme el 3aîne el ze"guè", bleu comme el nilè. Es tu d'accord breîtou?
Veux tu que je demande à la fée carabosse de te transformer plutôt en citrouille comme ça tu pourris être libre pour halloween?
Allez délirons ensemble ça fait du bien.
MAHBOUBA BINT ZMORDA BEN FARDA KOUARA

Breitou a dit…

KIPPOUR EN BLUES...

-Tata Ishtir, j’ai les clous mais pas les girofles.

Magnifique, cette confiture de coings au bleuet.
Après tout, les arbres bleus existent.
Et puis mon D ieu cette conserve Breitou en pancho
Cela me rappelle tants de souvenirs heureux.
Bref, j’ai comme une autre envie de chanter
Pour vous tous, ma vocation de chanteur
A la voix grasse et enrouée a fait le tour du monde.
Profitez en parce qu’après je redeviens sérieux.
Ceci n’étant qu’un interméde.
Merci.

Donc voilà pour vous...

Viens Poupoule....§§§§§
En La mineur sur les clés de ma serrure.

Depuis la nuit des teEEmps,
Presque à la même période
Les poules sont sur le qui viIIIve.
Elles craignent pour leur viIIIe.

Un crime bien orcheEEEEstré devant une foule
D’feEEEmmes qui attend, suspendue aux lèvres du saint égorgeur
Qu’il la déclare bien kacher. Ma Poule.... ! Ouf... !


Le méchant chohet* notre rabbin au visage pâle
La déclare saine après la grande visite médicale.

Sans grande compassion, il aiguise son couteau.

§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§

Sur son oOOOOngle, la lame passe comme un archer sur un violon.
Elle doit être bien fiIIIne et lisse à souhaiIIIIt telle est la condition.
Puis d’une main habiIIIIle, il tranche le cou de notre chère emplumée.


Cot cot coOOOOt... !
Elle gigote,
Elle tournoie
Elle a le vertige, elle se débat puis expire enfin.
Sans râÂÂÂle,

Vient Poupoule Vient Poupoule...§§§§
Que j’t’déplume, sans remords ni regrets
Tu laisseras ton duvet sur le sol carrelé.

Vient PoupouUUUle, Vient PouUUUpoule §§§§§§§
La COT COT minute t’attend.
Alors que tu es bien farcie en dedans.

Pratique qui n’existe plus de nos jours dans les pays industrialisés.

* Rabbin égorgeur.

Anonyme a dit…

J'espère que demain il fera beau car après ta chanson relatant l'agonie de la pauvre poule farcie à yom kippour, de ta voix chaude et tonitruante, j'ai des doutes.
En tous cas tu as trés bien dépeint la cérémonie d'immolation des poules par le Chohet moël en général. Je vois encore la pauvre poule égorgée, saignant, courir en tournant et virevoltant comme une dingue pour s'étendre à la fin de sa course sur le bitume. je revois aussi l'ongle énorme ,épais jauni du chohet , aiguisant le couteau qu'il a depuis qu'il a obtenu la chmikha....
Alors chante, canta,cantare, sing, ghanni, zamer Breîtou, tu nous feras toujours rire.
POulette fille de la Djaja Kappara

Breitou a dit…

NOS KIPPOURS EN BLEU ET BLANC.

AU NOM DE TOUS LES NOTRES...
Albert vous souhaite à tous une bonne et heureuse année 5769.

Que le son du SHOFFAR nous ammnène la paix dans nos coeurs.
Amen.
Besmellah él rahmen él rahim.

Et que toi Lilia tu retouvres la paix intérieure.

NOS FETES RELIGIEUSES
A LA GOULETTE
(Aujourd'hui NOTRE YOM KIPPOUR )


Que l'on se rassure, mon propos n'est pas de décrire, dans le détail, toutes les manifestations religieuses à la Goulette mais de faire revivre quelques instants magiques forts, tantôt graves, tantôt gais, qui émanaient de la ville et qui secouaient toute une communauté fébrile à l'approche de ces fêtes juives, musulmanes ou chrétiennes.

Encore une fois, il est inutile de rappeler que les frontières entre membres de telles ou telles révélations monothéistes n'existaient pas ou presque.

Elles manifestaient toutes le même engouement à la gloire de D ieu.

Bien entendu, j'ai respecté l'ordre de passage, afin de ne pas soulever de polémique, entre frères de confessions différentes, des trois révélations divines……Dans une …..


LETTRE A EMMANUEL (Mon PETIT-FILS)
Excusez moi, je suis trés ému.'''''


'...Mon cher PETIT-FILS, quelques rappels d'antan me viennent en mémoire. Ta mami qui a vécu ces fêtes te les racontera un jour vite fait mais aujourd 'hui , je voudrais que tu les lises et les imprime dans tes souvenirs plus tard afin que notre patrimoine de juif tune revive pendant quelque temps dans ton esprit.

'…..Ah…..! Mon enfant notre Yom Kippour, à cheval entre septembre et octobre…..ce jour de recueillement dans la prière quel délice et quel spectacle, du folklore. Nos estivants tunisois repoussaient parfois 'leur descente à Tunis ' pour partager ce jour de ferveur. Notre syna de la Goulette, 'L'Hôpital', trop petite pour l'évènement était débordée. Les fidèles envahissaient la rue et ruelles adjacentes, surtout vers la fin du jeun, au moment de la prière des Cohanim, formant ainsi un grand parapluie bleu et blanc, sous lequel les familles murmuraient leurs vœux et louanges à voix basse.

D'autres salles hétéroclites, maisons, restaurants et cafés se transformaient pour la circonstance en lieu de prière.

De nombreux fidèles, cherchant la fraîcheur des salles, thalets jetés sur les épaules, se déplaçaient de salles en cafè à travers les rues et impasses pour trouver celles qui conviendraient le mieux à leur aisance.

Papotages et bavardages animaient bien souvent les conversations entre amis, au grand damne du rabbin, qui tentait de ramener l'ordre en frappant de ses poings cette' theba' aussi vieille que Mathusalem, pour restaurer le silence. En vain.

Quelques altercations entre acheteurs de 'MITSVOTHS' se produisaient parfois. Les femmes, perchées au poulailler 'Balcon' et penchées sur la balustrade en bois, suivaient avec grincements de dents la montée des enchères de leurs maris indifférents à leur grimace. Quant au 'Chemech', il se faisait un malin plaisir à prolonger une vente qui mettait aux prises deux 'acheteurs' potentiels, qui ne lâchaient pas facilement leur prière de toute l'année. Il arrivait ainsi qu'une femme 'foulardèe', du haut de son 'bastingage', de sa tribune, apostrophe ce 'commissaire priseur d'un jour' pour lui lancer sans honte et sans vergogne ….

'Yé Challoum…..! Dèri chwïïe rajli…..Ma âândouch……'
( Hè Challom….! Arrange un peu mon mari…! Il n'a pas les moyens….!)

Nos amis musulmans, respectueux de nos traditions et fêtes regardaient avec un air curieux ce va et vient continuel de 'Kippas' et de châles blancs et bleus à franges. Parfois, ils se mêlaient à nos conversations au seuil des syna.
La dernière heure était la plus pénible et la plus importante. Ceux qui ont dormi toute la journée chez eux, se réveillaient en sursaut et d'un pas rapide regagnaient-la' Choule 'du coin.

Presque honteux et confus et se dérobant à la vue des amis, ils entendaient le son du 'Shoffar' qui nous libérait du jeun.
Embrassades, accolades et évanouissements mêlés aux souhaits de bonne année clôturaient notre YOM KIPPOUR, notre jour du grand pardon.

Chaque famille, le ventre presque à l'agonie, regagnait sa maisonnée pour goûter au boulou fait maison par la maîtresse de céans accompagnée d'une bonne citronnade suante, de confitures de coings. Bouillons…..de poule 'Mahchiè bèl tkik ou laadèm' comme je t 'aime….!'

A suivre….A chaque début de 'Mou yid' je vous enverrai un article.

ALBERT L'ENFANT DE LA GOULETTE.

LA KAPARRA…………'Nemchi Kobbarra Allik'

Levée très tôt le matin, ma maman, comme elle le fait depuis des décennies, sort pour aller réserver ses coqs et ses poules chez le volailler bien connu du marché de la Goulette. Une bonne poignée de femmes sont déjà sur place battant la semelle devant la boutique de Si EL DJEJ OU L' ATTATTEK' ( Poules et poulettes).
Le rabbin, affublé d'une paire de lunettes, préside à la 'cérémonie d'étêtage' tout en aiguisant sa lame, son 'couperet' .Mille fois qu'il repasse son 'tranchant' sur son ongle avant de donner sa bénédiction à ce fil de rasoir. 'L' AASSEB' ( les nerfs ) c'est lui…..

'Chnouè yè rebbi…..! Mézèlt fèl tââmir èl youd…..?'
(' Alors rabbin…..! Tu es encore à accorder ton luth…!'
(Sous-entendu……' On commence à en avoir marre de ta préparation d'aiguisage)

Lui……….' Echmââ yè Tita…..Khèllinè bèl kder….Qu'ol ouhed fi kaddrou…..El sekinè mézelèt mouch
Kéchir…..!
('Ecoutes…Titè……! Laisses nous dans le respect….!Que chacun le garde…..! Mon couteau n'est pas encore cacher….')

Une autre……' Ye Mouhamed trââ ….! Choufli tlètè attitkat lè dââf lè mguèmin…..!
(' Et Mohamed cherche moi trois poulettes ni trop maigres ni trop grasses…)

Le Mohamed…' Thabèm kiffèk….!
(Tu les veux comme toi )

Enfin la lame du rabbin est prête….
' Echkoun louléniè…..! (Qui est la première…..?'

Dix voix s'élèvent en même temps….
'Ennè âândi mèl yâtyèdék mèlli kââda wakffè…..' ('Cela fait (compte tes doigts ) cinq heures que je suis debout…!')

'Chémèhni yè madame kif jit, enti kent tèssri fèl khôdra…..'!
( pardon madame quand j'étais venu tu étais chez le légumier)

'AHHHHHHHHHHH……?…..Chnouèèèèèèèèèèèèèèèè…… Kââdda tgèdéb fiè entiIIIIIIIIIIIIIIIII……?'
(QUOIIIIIIIIIIIIIIIII……? Commeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeent tu me déments……TOIIIIIIIIII.?'

Le rabbin…..' Mé tètkhassmouch…..Chwïïe bachinche…..!…..Yè Mohamed….zerrèf yédèk iaïïche khouyè…'
(Ne vous disputez pas un peu de patience……! Eh Mohamed presse un peu ta main….!')

Mohamed prend un à un poules et coqs jetés' soubre-sautant' pêle-mêle pour les déplumer alors qu'ils sont encore à se débattre dans leur agonie…..De temps à autre, il se gratte et se mouche avec le revers de son poignet, la tête et la poitrine….il a des puces ( berghout) de volaille de partout…

'Yè Mohamed….Weïïnoumèn en ntââïï…..? ( Eh Mohamed …Où sont les miennes…..?'
'Chouff mââ èl rebbi….!' (' Vois avec le rabbin…..)

Le rabbin arrête sa tuerie un instant et cherche les poules de sa cliente….Il les a marqué en principe, sur le pied ( de poule) d'un signe hébraïque que lui seul connaît, de son marqueur…

Au bout d'un moment…..

'Yè Mohamed mou kôtlèk ebdhè beddou…..?'
( Hè Mohamed je t 'avais bien dis de commencer par ceux là….?')

Le ' déplumeur'…..

' Chô Rabou….! Yè rabbi enti kôtli hajjè…..? Oukken bèch tmèmerdni nwakèf…'
( Juron sur le rabbin…! Eh rabbin tu m'as signifié quelque chose….Si tu vas m'ennuyer j'arrête le travail…!')

Les femmes …..' Ouehnè kiffèch namllou….?
' ('Et nous comment allons nous faire….?')

Bref ce n'est qu'après de longues attentes que tout le monde sera servi.

Ma mère…..' Ce n'est pas les poules et les coqs que j'ai choisi …Mon fils…Retourne et va voir le rabbin….!

Je retourne…..' Rabbin……'

'Barra kôl l'ômôk HAYE….! Elli tarrou……! Mchèw kobbarra….!')
(Va dire à ta mère qu'ils se sont envolés…Ils sont partis en sacrifice….!)

('Tarrou in yaddin rabèk….) (' Envolés..! Juron)


Ma mère me chargeait tous les ans de remettre à Mme Serror, la responsable de L'O.S.E quatre coqs, aussi maigres que je le fus, pour ce sacrifice mais avant elle les faisait tourner sur nos têtes…..DE CRETINS EN CULOTTE COURTE…..sept fois….. A la huitième je me sauvais….lo ( ce signe veut dire je rigole).

Le 'déplumage' des poules existe encore à Paris du côté de SAINT PAUL .Comme quoi….rien ne se perd…

Et moi, on ne me tourne plus rien sur la tête…….C'est moi qui tourne à présent.

Breitou a dit…

MON ALLER A LA SYNA. EN BLEU ET BLANC.

Sur des paroles de Charles Aznavour
Bon anniversaire.

BON KIPPOUR


Je mettrai mon mon complet neuUUUUf, ma kippaAAA sur la têÊÊËte
Mes tefilines sous les braAAAs et mon livre de toraAAAAh
Dans la main droite, j’attendrai mon petit-fils Emmanuel .
Qui, viendra d’un moment à l’autre aux mains de sa maman,
Il sonnera à ma porte pour m’accompagner à la syna.


Demain soir est important, car c’est veille de Kippour
Et c’est la première fois que j’emmène mon doudou.
M’accompagner pour prier dans ce lieur saint.
Je me sens heureux au bord de la joie
Je suis impatient de le prendre par la main
Et prendre le chemin qui mène à ma syna.

Je n’ai pas eu de garçons mais lui il est là
Et c’est ce qu’il y a de plus important.
Je lui dirais ‘...Chéri, je t’attendais depuis pas mal de temps... !
Depuis ce jour où D ieu a voulu m’offrir ce que je n’ai pas... !’

Par la rue de Paris, nous y irons en silence,
En nous tenons la main pour honorer ce jour du grand pardon.
Toi, tu n’as rien à demander mais moi j’ai tant et tant à me faire pardonner.
Des blasphèmes et des écrits qui ne m’ont pas faits trop honneur
Et que je regrette à présent à préseEEEEEnt.

Je doute que les autres en fassent autant
C’est vrai qu’ils n’ont rien à se reprocher
Voilà pourquoi, ils n’iront pas prier
Ni se faire pardonner de quoi ce soit.
Et après le jeun, ils seront satisfaits
D’être restés chez eux, sans rien demander, pour digérer
Et toujours sans rien se reprocher.
Et demain, ils iront comme d’habitude chier sur le bon grain
Et répéter les mêmes refrains sans lendemains.

Bon Kippour pour vous touUUUUUs.... !!!
Bon Kippour pour vous touUUUUUs... !!!’§§§§§


Il sera dix huit heures un quart et j’entendrai la sonnerie
Qui viendra me rappeler qu’il n’est pas encore trop tard
Pour me brosser les dents et te prendre dans mes bras
Pour te câliner un peu et sentir tes petites joues roses
Sur mes grosses joues couleur bronze et bien moroses
Car je me sens bien las déjà par tant de soucis.

Il rentrera tout en beauté, le sourire accroché aux lèvres
Et son ‘...Bonjour Papi...’ !’ Et comme le disait ma bonne mémé Meiha
‘...Nemchi dour ââli seb’ya marat...’ ! Mahlè serou ou mahlè qadou... !’
( Que j’aille faire sept tours sur ta tête combien tu es gracieux et beau... !’)

Bon Kippour pour vous tous.... !!!
Bon Kippour pour vous tous... !!!’§§§§§

Et le lendemain matin, je sais que tu ne te lèveras pas bien tôt
J’irai par le même chemin en pensant à toi,
En sachant que ta maman te fera venir le soir
Pour écouter le shoffar en fin de soirée.

Bon Kippour pour vous tous.... !!!
Bon Kippour pour vous tous... !!!’§§§§§

Webradio a dit…

Bonsoir Michelle !
Il est vraiment joli votre blog... On sent le bleu !
Je vais revenir pour le découvrir encore plus...
A bientôt.

Anonyme a dit…

Bon Kippour à tous
merci Albert de me garder dans tes pensées, un gros câlin à ton petit-fils...
Moi demain,j'irai voir ma mère (que je vois presque tous les jours) mais demain ,c'est spécial: c'est Kobour comme continuerait à dire ma mère!
Je lui ramènerai les enfants bien grands maintenant, pour lui souhaiter bonne fête sans oublier la citronnade et les "caeke "de chez Nathan du passage ( ma soeur se charge du poulet)....
Assez chétive comme fête
Assez maigre comme repas mais toujours aussi solidaire de notre maman que Dieu nous la garde...
Nous appelerons ensuite dans la soirée Paris et Marseille comme l'a instauré notre "rorba"( l'exil)pour joindre un peu tout le monde et souhaiter bonne fête !

BONNE FÊTE A TOUS!


Lilia

Anonyme a dit…

Michèle,
tata Ichtir,
Albert,
je voulais vous faire partager:
je viens de rentrer du sahara(il y a effectivement moins d'un nuit où j'ai passé quelques jours pour mon travail)

Je viens de rentrer du sahara.
Rien de plus beau...
du sable à l'infini...
du sable à perte de vue...
j'ai laissé mon corps se transporter dans ses silences,
aux bruits infinis roucoulant en perpétuelle mouvance
alors que tout semble
figé
inanimé
un soleil en feu ,
pas une brindille
pas un cours d'eau
juste du sable brûlé à l'infini
roses de sable et grains d'or
serpent ou scorpion
plante et antidote
le silence dans toute son éloquence
un silence
qui taille dans le vent qui se lève
qui gronde dans le soleil qui se couche
la nuit , le jour qui se touchent
un palmarès de couleur
abîme nos yeux mais soigne nos âmes
le vide partout
le vide du désert
qui habille nos corps
qui dépouille nos nerfs
nous rend plus forts
le dos cassé, les jambes lourdes
la peau basanée , le corps libéré
sans retenue ni laisse
sans masque ni commodité
juste une grande humilité
devant grande dame Nature
qui s'habille de rudesse aux limites de la désolation
puis un palmier qui se dresse
fier et bien droit,
couvert d'honneur et bien plein...
un délice aux confins du sucré
joyaux hors de prix
des dattes, des dattes à ne plus compter
qui fondent au fond du palais
qui transgressent les interdits
qui raniment
qui sèment la vie !
tout à l'heure, j'ai oublié de signer
Lilia

Michelle - Artiste Peintre a dit…

Bonjour Lilia
J'ai découvert le désert tunisien il y a quelques années et j'avoue avoir été subjuguée.
Les émotions se bousculent et face à ce vide, on ressent la plénitude.
Il y a quelque chose de si enveloppant et l'on se sent si bien...
J'y ai rencontré des amis merveilleux et ça, ça ne s'oublie pas.
Très beau ressenti que ton texte sur le désert.
Je ne sais pas si tu as lu ce je j'avais écrit sur les "Hommes du désert"
http://latunisiedemichelle.blogspot.com/2007/10/hommes-du-dsert.html
Bonne journée
Bises
Michelle

Breitou a dit…

DESERT.

L’Univers sans fin qui n’a pas d’âge.
Royaume du vent et des beaux mirages.
Océan de dunes qui se déplacent sans cesse.
Et la voix de D ieu qui n’était pas en reste.

Sublime Lilia.

Anonyme a dit…

GROSSES BISES Michèle,
je viens de te lire sur les hommes du désert...
Toujours aussi fougueuse
un fol amour,
une intense passion,
témoin d'une parfaite appartenance
et d'une solide filiation

Merci Albert, toujours aussi avenant
je suis en commun accord avec
"et la voix de Dieu qui n'était pas en reste"
c'est vrai combien devant tant d'immensité
tant de clarté et de couleurs, tout appelle à la méditation
à faire le point ...
EN parcourant le sahara , je me sentais petite devant tant de grandeur
tellement vulnèrable
tellement insignifiante dans mes ruminations quotidiennes,
dans mes bobos de tous les jours, dans mes lamentations de femme ordinaire...
Etrangement, une voix qui sortait de la radio du 4-4 semblait brusquement sortir du ventre de la terre pour me tirer de mes torpeurs et m'inviter à méditer...
Elle racontait l'errance du peuple juif pendant quarante ans dans le désert
Elle racontait la colère de DIEU,
sa magnificence et sa clémence en ordonnant aux nuages de surplomber leur tête afin qu'ils s'entremettent entre le soleil brûlant et ses gens...
comment ne pas être remplie dés lors d'humilité et d'admiration
Une parfaite horloge et un Unique horloger!

Lilia

Anonyme a dit…

Bonsoir et bonne fête à tous.
j'aime bien sentir les coings que nos voisines piquaient de clous de girofle ..hummmm*

Moi j'aime toutes les couleurs !Cette infinité , cette multitude de couleurs qui donne toute la luminosité au ciel, qui varie du rouge au bleu azur allant jusqu'à un ciel "nocturne" pour ne pas dire noir, très lumineux... illuminé par une multitude d'étoiles qui paraissent blanches mais qui, au fait , ont chacune une couleur dominante ... . J'aime regarder le ciel rouge au lever ou au coucher du soleil...
J'aime le ciel nuageux traversé par des rayons de soleil offrant à l'oeil un très beau jeu de lumière.
J'adore cet arc en ciel après une journée pluvieuse.....


par contre ,
Je deteste la pollution lumineuse et toutes ces conneries absurdes qui altèrent et détruisent notre univers....



@Breitou
que veut dire ?

: j'ai passé "lilla zarka" (nuit bleue!!!!)

je t'annonce aussi , la publication ,très recente, du premier volume
d'un ouvrage portant sur les proverbes tunisiens. Son auteur n'est autre que Tahar EL FAZAA, chroniqueur , écrivain, scénariste etc...
La maison d'édition : APOLONIA - tunis

Breitou a dit…

Zarahten,

Bonsoir, j'ai bien lu ton dernier message mais je suis incapable de t'en donner la signification.

Des nuits de violences où l'on brûle des voitures se nomment des NUITS BLEUES.

herbert a dit…

J'ai tellement aimé les volutes...
Le bleu et le reflet du bleu...C'est de la chaleur en soi.
Merci, michélle. Merci.
Je t'embrasse

Anonyme a dit…

Je suis Michèle aussi , un seul "l"...
Née à Tunis...
Je peinds beaucoup en bleu...
Je vis en Polynésie et votre blog est beau qui me parle de vous, de notre pays et de notre enfance, de nos parfums et de notre terre. Merci . Michèle.