De mon enfance, subsistent des souvenirs de quelques étés rythmés par le retour sur ma Terre.
De Tunis, ma mémoire est moins précise.
Cependant deux images reviennent de manière vivace, l’émotion violente ressentie quand la baie de Tunis apparaissait peu à peu dans ses contours et le jour où j’ai rencontré Marilyn…
C’est à ma tante du côté paternel que je le dois.
Elle avait décidé de m’emmener au cinéma. J’étais aux anges…Toutes les attentions sur ma petite personne.
Nous avons traversé les élégantes et belles avenues de Tunis pour nous rendre dans ce cinéma mythique « Le Palmarium »…
A l’affiche l’inoubliable comédie « Certains l’aiment chaud ». Les premières images… Et soudain le choc à l’apparition de la plus belle…
Diamant sur un écran noir, la déesse sensuelle, enfantine, drôle, fragile avec toujours ce sourire qui illumine le monde devenait pour moi l’icône intemporelle que personne n’est parvenue à détrôner depuis.
A l'exception de ma tante, ma Marilyn à moi...
2 commentaires:
Des yeux qui lui mangeaient le visage, une couronne de cheveux noirs geais, une petite fille est née le 6 août de cette année là.
Cette année là, nous étions heureux , heureux dans l'attente de l'événement le plus important pour nous , la naissance du premier petit enfant de la famille.
Tata avait décidé, si c'est une fille ,on l'appellera Michelle comme ma camarade de classe, la française fille du gendarme.
Et voilà, c'était une fille, il y avait ce matin là un soleil intense qui brillait, il faisait chaud et nous étions sur la terrasse de la maison de l'avenue Hédi Chaker, attendant que la sage femme Melle Gabrielli finisse son travail . Des yous yous annoncèrent l'arrivée de Michelle, notre reine .
Tout la famille présente se rua vers la chambre où Simone majestueuse tenait dans ses bras Notre Bébé: Michelle ; Joseph , à ses côtés, fier comme Artaban l'enlaçait tendrement.
Pépé mardochée essuyait une larme de joie , mémé Alice jetait une poignée de "seynouj, pour préserver du mauvais oeil et Omi Mnèya notre voisine tenant un canoun à la main répandait l'odeur de l'encens "le pkhour"à travers la maison....
Le soleil dardait, tous les yeux étaient illuminés et Michelle souriait à la vie .
Je sais que c'est à toi que je dois ce prénom que j'aime.
Cette vision de terrasse, de soleil ardent, de youyous... C'est comme un tableau...Le plus beau...!
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