C'était hier... par une nuit où le sommeil tardait à venir que j'ai allumé l'écran pour tomber sur la diffusion du film d'Alexandre Arcady " Là-bas, mon pays". Je l'avais déjà vu au moment de sa sortie en 2000 et il m'avait touchée à un tel point que les sanglots m'avaient accompagné tout au long de la projection.
L'histoire se passe à Alger comme elle aurait pu se passer à Tunis ou Casablanca...excepté le climat politique totalement différent. Cette histoire c'était un peu la mienne...Que de vies blessées, d'amours impossibles, de morts que l'on laisse derrière soi pour un ailleurs glacial que l'on ne connait pas vraiment.
Le héros interprété par Antoine de Caunes est un journaliste de renom sur une chaine de télévision. Il avait quitté l'Algérie en pleine guerre civile à 17 ans laissant derrière lui Leïla son amour passion et impossible... Un soir, il reçoit un appel au secours de Leïla et s'envole pour l'Algérie. Il se retrouve face à ce passé qu'il avait tenté d'oublier mais qui le rattrape...
L'histoire faite de flash-back nous montre l'évolution des êtres qui faisaient partie de son enfance algérienne. Tel Nissam, interprété par Samy Naceri, son ami du lycée Bugeaud militant actif du FLN qui lui disait ses rêves d'une Algérie où tout était à construire et qui finira par combattre un fléau de la terreur au sein même de son pays.
Telle Nelly Azera jeune médecin, interprétée par Mathilda May, dont la mère meurt dans ses bras juste avant son départ, laissera celle-ci reposer sur le sol d'Alger pour l'éternité.
Ou Leïla, interprétée par Nozha Khouadra, dont le père la séquestrait pour les empêcher de s'aimer, vivra le même enfermement avec son mari. La scène sur le port d'Alger où Leïla réussit à échapper à la vigilance de son père pour une dernière étreinte avec le héros, est d'une telle intensité qu'elle nous fait comprendre l'ampleur de cette déchirure qui ne cicatrisera jamais pour ceux qui sont restés ou partis...
Partis...sur le "Ville d'Alger". C'était pour la plupart des pauvres gens, loin des tractations des puissants, et les voir s'engouffrer dans le ventre du bateau m'a fait mal, même trés mal. C'est une scène intolérable. Voir s'éloigner ce pays qui restera au fond d'eux-mêmes le leur à jamais...
Que c'est beau Alger...!
L'histoire se passe à Alger comme elle aurait pu se passer à Tunis ou Casablanca...excepté le climat politique totalement différent. Cette histoire c'était un peu la mienne...Que de vies blessées, d'amours impossibles, de morts que l'on laisse derrière soi pour un ailleurs glacial que l'on ne connait pas vraiment.
Le héros interprété par Antoine de Caunes est un journaliste de renom sur une chaine de télévision. Il avait quitté l'Algérie en pleine guerre civile à 17 ans laissant derrière lui Leïla son amour passion et impossible... Un soir, il reçoit un appel au secours de Leïla et s'envole pour l'Algérie. Il se retrouve face à ce passé qu'il avait tenté d'oublier mais qui le rattrape...
L'histoire faite de flash-back nous montre l'évolution des êtres qui faisaient partie de son enfance algérienne. Tel Nissam, interprété par Samy Naceri, son ami du lycée Bugeaud militant actif du FLN qui lui disait ses rêves d'une Algérie où tout était à construire et qui finira par combattre un fléau de la terreur au sein même de son pays.
Telle Nelly Azera jeune médecin, interprétée par Mathilda May, dont la mère meurt dans ses bras juste avant son départ, laissera celle-ci reposer sur le sol d'Alger pour l'éternité.
Ou Leïla, interprétée par Nozha Khouadra, dont le père la séquestrait pour les empêcher de s'aimer, vivra le même enfermement avec son mari. La scène sur le port d'Alger où Leïla réussit à échapper à la vigilance de son père pour une dernière étreinte avec le héros, est d'une telle intensité qu'elle nous fait comprendre l'ampleur de cette déchirure qui ne cicatrisera jamais pour ceux qui sont restés ou partis...
Partis...sur le "Ville d'Alger". C'était pour la plupart des pauvres gens, loin des tractations des puissants, et les voir s'engouffrer dans le ventre du bateau m'a fait mal, même trés mal. C'est une scène intolérable. Voir s'éloigner ce pays qui restera au fond d'eux-mêmes le leur à jamais...
Que c'est beau Alger...!
Le "Ville de Tunis"
5 commentaires:
Douce Michèle, combien tes mots sont tendres et sincères
combien ta musique est belle en parlant de notre pays que j'aime retourner sur mes pas pour le contempler avec tes yeux...
De ma fenêtre, j'aime entendre gronder Lbhar comme pour calmer ma colère..
Dans ses souks surtout SIDI MAHREZ, j'adore errer malgré la chaleur qui souvent étouffe, malgré la saleté qui peigne les ruelles, malgré le monde fou et les coups de coude qu'on doit prévenir.
Quand ma vue devient trouble, mes nerfs à fleur de peau , j'adore m'y fondre pour me faire une santé..Un trésor inouï de milles senteurs et parfums !
Il n'a pas si longtemps, j'étais dans le sud tunisien
un paysage à première vue aride et stérile mais en réalité à milles facéties l'une encore plus belle que l'autre..
des sensations fortes, des images qui frôle le Sublime et l'Éternel.
Que de belles images dans ton texte!
que de mots forts mais la photo à elle seule m'a fait basculée dans un couloir sans fin , dans un jour sans fin..
Le jour où ma famille a pris avec tant d'autres la route du port de La goulette . oui, celle de Breitou
Il faisait certainement chaud ce jour là mais moi, je grelottais de froid
Il faisait certainement chaud ce fameux jour mais moi,je grelottais de sentiments brouillés nourris dans l'angoisse et une grande peur
Yeux hagards et cœurs meurtris, ils se tassaient par centaines dans les files qui les rejoignaient au bateau identique au tien ou un autre ,je ne sais plus..
Yeux hagards et cœurs meurtris, ils se surpassaient pour ne pas hurler leurs peurs et rebrousser chemin..
Peur de l'inconnu.
Peur de ce pays qu'on ne connaît point et dont on ignore jusqu'à la la langue car la plupart était analphabètes..
de bons viveurs mais analphabètes
de bons commerçants mais analphabètes..
Mon œil a brillé l'instant du souvenir pour le juif qui même dans la douleur s'ingénie pour faire écouler un bijou ou de l'argent à l'insu du douanier et des autres regards vigilants...Rien n'a échappé à son génie: ni soutien -gorge ni coussins fourrés ni ...pas même les poissons farcis de liras et de biens d'autres joyaux!
BELHOUT ALINA et TAIS TOI LES MURS ONT DES OREILLES continuerait à dire ma mère si à l'instant elle me lit!
Yeux hagards et cœurs meurtris, cœurs en berne et larmes à flot, mouchoirs flottants et bras tendus,
sur le "ville de Tunis" ou un autre, je ne sais plus ,
elles sont montées
et là,je parle de mes tantes etelles se sont arrachées de nous et moi d'elles dans des cris emmurés et un immense chagrin...
Lilia
PS:j'ai archivé ce pan de ma mémoire dans un gribouillage que j'ai aimé appeler du nom de ma tante tant vénérée "MARGOT".
Lilia,
Plus je lis tes messages et plus je me dis que tu possèdes cette force de l'écriture de l'émotion qui pour moi est la plus belle, la plus vraie.
Et malheureusement tout le monde n'en a pas la capacité masquant cela pour paraitre "plus fort" alors que c'est le contraire.
Goute, savoure notre Tunisie toi qui foule son sol chaque jour.
Moi je ne l'ai plus devant mes yeux, je n'en ai que des bribes, des séquences, des souvenirs...
Et j'ai froid tout le temps...comme toi quand tu as été arrachée à une partie de toi-même le jour où ta famille a emprunté la passerelle du bateau...
Lilia, fais-nous connaitre ton "gribouillage" et tante Margot...
Je t'embrasse
Michelle
Chère Michèle,c'est vrai tu aimerais me lire dans Margot?
c'était il ya si longtemps ...
Quelques années déjà avant que la mode ne soit au récit autobiographique, avant Fritna de Halimi...
JE LE VOULAIS UN HOMMAGE A TATA MARGOT!
Mais quelques circonstances, le manque de notoriété peut-être mais surtout le Mektoub voulût que la mort eût le dernier mot sur ma folle envie d'écrire, de tout mettre à nu non pas dans le but de dénoncer mais surtout de me mettre avec mon écrit au pied de ma tendre tante comme un remerciement, un signe de gratitude ...
je sens que je vais pleurer et je ne veux rendre triste personne et surtout pas toi que je sais sensible et pleine d'attention.
LlLIA
J'essaierai de te continuer sur ta messagerie ...
Michelle, bonsoir.
Je laisse les souvenirs aux souvenirs...
C'est tellement plus respectueux que de dire...
Et comme tu aimes ton pays...
Merci
Je t'embtasse.
Bonsoir Michelle,
La Tunisie c'est aussi la réalité de la vie, cela ne m'empêche pas de l'aimer seulement l'histoire de cette jeune Sameh Harakati m'a obligé à remettre mon opinion en doute.
http://tunisie-harakati.mylivepage.com
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