Milan Kundera

" Se souvenir de son passé, le porter toujours avec soi, c'est peut-être la condition nécessaire pour conserver, comme on dit, l'intégrité de son moi ".

Deutéronome Ch.4 Verset 9

Deutéronome Ch.4 Verset 9
Guestbook

Rouge Harissa...

Je n'ai pas lu le livre mais le titre suscite mon petit commentaire. Rouge Harissa comme un coeur qui saigne, qui pique, qui enflamme...Ils seront nombreux les enfants de ces familles à se reconnaitre dans le ressenti de Sonia Médina. Et pas que les juifs d'ailleurs. Comment trouver sa place dans tout ça...?
"Exil par procuration", il n'est pas par procuration quand on est né là-bas. "Par procuration" est une expression qui me semble mieux adaptée aux enfants qui sont nés en France ou ailleurs. Je ne crois pas que ce soit "par procuration" car nous sommes tous des enfants trans-générationnels et nous ne pouvons pas effacer les générations qui nous ont précédés sous prétexte qu'elles étaient nées dans tel ou tel endroit et que cela ne nous concerne plus. Tout reste inscrit en nous.
L'auto-dérision, n'est-ce pas une défense contre les larmes...Le rire pour ne pas pleurer...


Broché, 84 pages, mai 2008 Vous pouvez vous procurer ce livre en écrivant à l'éditeur editionsdavidreinharc@yahoo.fr

Prix du Meilleur Livre d’humour juif

Productrice, (petit clic) auteur, réalisatrice, Sonia Medina travaille depuis de nombreuses années sur le thème de l’identité.

Quatrième de couverture : Vous savez ce que c’est qu’une famille juive tunisienne ?
Une famille gorgée d’harissa, étouffant sous les gâteaux au miel, assourdie par les « youyous », caressante jusqu’à vous faire suffoquer et connaissant mieux que vous vos désirs.
Exilée, exportée, importée et totalement perdue dans un Paris sans soleil, sans plage, sans thé aux pignons et sans jasmin. Ma famille a dressé des écrans de fumée d’une blancheur opaque et aveuglante, me faisant grandir dans un pays qui n’existe pas.

Comment vivre, comment être moi-même avec cet eden qu’ils croient encore vivant mais dont le pathétique ridicule m’a éloignée d’eux ? Dois-je continuer à courir après un paradis qui n’est pas le mien ?
Dois-je continuer à nier la vérité, ma vérité ?

Ces récits les arracheront peut-être aux rêves d’un monde coincé entre Tunis et Paris. Et moi, j’espère, un jour, être une femme qui invente son histoire, son pays, une terre nouvelle.

Ces nouvelles mettent l’accent avec humour et auto-dérision sur les ravages d’un exil « par procuration » à travers le regard averti de l’enfant qu’elle fut.

8 commentaires:

Anonyme a dit…

en lisant le titre de votre post , j'ai cru un moment que vous étiez solidaire de la "vague rouge" qui déferle ces derniers temps sur la "tunisosphère"...

Michelle - Artiste Peintre a dit…

Et non! Nous sommes dans d'autres sphères avec ce rouge. J'en ai fait une interprétation presque psychanalytique. Quel est votre avis à la lumière de la description de ce livre?

Anonyme a dit…

Le fait de choisir pour titre l'harissa personnalise le livre de Sonia. Interprétation psychanalytique oblige!
La Tunisosphère peut s'enorgueillir de la vague rouge Harissa, l'harissa est née en Tunisie....

Michelle - Artiste Peintre a dit…

@ Anonyme

N'y a-t-il pas un moyen autre avec Blogger d'afficher un autre nom qu'anonyme?
Je crois que le mieux serait de mettre un prénom à la fin du message car je me perds avec tous ces anonymes. Je ne sais plus qui est qui.

En ce qui concerne la vague rouge de la Tunisosphère, c'est le rouge de la colère.
M'étant absentée, je n'avais pas identifié cette déferlante mais un petit tour par ci par là a permis de comprendre pourquoi certains voient rouge.

Anonyme a dit…

le rouge cette belle couleur qui, à mon humble avis , represente la vie,le sang qui coule dans nos veines,l'amour, la chaleur, la richesse et qui se marie très bien avec le blanc symbole de paix et lumière. Ces deux couleurs étant comme tu le sais , les couleurs du drapeau tunisien
que certains bloggueurs , Rabbi yehdihom ,s'amusent à ternir, à discrediter, à obscurcir( au nom de la liberté ) en substituant le blanc par la couleur noire, celle du charbon et du deuil et le rouge en signe de revolte, d'agressivité et appel à l'anarchie.
Ces quelques perturbateurs dont le nombre ne depasse pas celui des doigts de la main ..se croyant "les esprits lumières" de la blogosphère ont utilisé, leurs espaces et les moyens les plus bas,allant jusqu'au mensonge le plus absurde pour attiser les souffrances ..et appeler à la confusion et au trouble.Non pas par solidarité aux "defavorisés" mais pour critiquer par exemple les fils de riches qui se permettent de porter "des fringues signés" et de "conduire de grosses bagnoles" ! alors que ces personnes depensent pour une boite de mascarpone de quoi nourrir une famille à revenu moyen pendant deux jours.!
!

Au lieu d'apaiser les maux ils
ont eu le culot de publier des vidéos et exhiber des photos de personne decèdée, sensée être respectée même dans la mort.

Ils ont posté tout ce qui est coloré en rouge..heureusement que les enfants n'y avaient pas participer ,sinon on aurait eu plein de fruits et de bonbons rouges !quel regal...mais tout cela fait MAL.

Anonyme a dit…

Najet exprime tout haut ce que certains pensent mais n'osent. Ce groupuscule d'illuminés n'hésite pas à véhiculer des images négatives sur le pays qui les a vus naitre, ingrats, inconscients, voulant se faire remarquer, ils ne savent qu'être négatifs et déblatèrent aux malentendants qui essaient de les écouter!!!
La Tunisie n'a pas besoin de ces personnes , elle rayonne au firmament des Nations, son image de pays émergent et serein n'est plus à faire.
Laisser braire est la meilleure solution.
Tahya Tounes .
Rouge notre sang, blanc la puteré de nos sentiments.
MAHBOUBA (et non anonyme)

Anonyme a dit…

je trouve que c'est un grand bonheur pour nous qui sommes nés en Tunisie et qui vivons en Europe d'avoir à nous partager entre deux pays. C'est le sel même de notre vie et même si parfois ça égratigne nos coeurs, quelle fantastique ouverture et quel enrichissement personnel (et fatalement pour les autres).
Tout travail sur ce thème (je parle là pour l'auteur de "Rouge Harissa")est fatalement de l'ordre de l'analyse et c'est très bien ainsi. j'ai moi-même écrit un livre sur mes douze premières années en Tunisie, mais alors même que j'ai publié une dizaine de romans, j'ai toujours de la pudeur à devoir publier celui-ci... mais ça viendra.
Merci Michelle de nous faire découvrir ce livre.
je t'embrasse avec toute mon affection,

Michel

Anonyme a dit…

je trouve que c'est un grand bonheur pour nous qui sommes nés en Tunisie et qui vivons en Europe d'avoir à nous partager entre deux pays. C'est le sel même de notre vie et même si parfois ça égratigne nos coeurs, quelle fantastique ouverture et quel enrichissement personnel (et fatalement pour les autres).
Tout travail sur ce thème (je parle là pour l'auteur de "Rouge Harissa")est fatalement de l'ordre de l'analyse et c'est très bien ainsi. j'ai moi-même écrit un livre sur mes douze premières années en Tunisie, mais alors même que j'ai publié une dizaine de romans, j'ai toujours de la pudeur à devoir publier celui-ci... mais ça viendra.
Merci Michelle de nous faire découvrir ce livre.
je t'embrasse avec toute mon affection,

Michel